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circoncision, en témoignage de sa foi, qui fut béni et appelé le père d’un grand nombre de nations. Oui, dis-je, nous formons la race sainte qui lui fut promise, nous qui n’avons connu le vrai Dieu que par Jésus crucifié, comme la suite de cette discussion le fera voir.

XII. Alors je leur citai ces paroles d’Isaïe, qui s’écrie dans un autre endroit : « Écoutez ma voix et vous vivrez, et je vous donnerai le Testament éternel promis à mon serviteur David : je l’ai donné pour témoin aux peuples de la terre. Les nations qui ne te connaissent pas t’invoqueront, les peuples qui t’ignorent se réfugieront vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, le Dieu saint d’Israël qui t’a glorifié. » Et voilà la loi que vous outragez, et voilà le Testament saint et nouveau que vous méprisez ! À cette heure même, vous ne voulez ni le reconnaître, ni faire pénitence : « Vos oreilles sont encore fermées, vos yeux aveuglés et vos cœurs endurcis. » Jérémie annonce hautement le nouveau législateur, et vous n’entendez pas sa voix ; ce législateur est au milieu de vous, et vous ne le voyez pas ; les pauvres reçoivent l’Évangile, les aveugles voient, et vous ne comprenez pas ! Il faut maintenant une circoncision nouvelle, et vous ne vous glorifiez que dans celle de la chair. La nouvelle loi vous ordonne de célébrer un sabbat éternel, et lorsque vous vous êtes reposés un seul jour, vous vous croyez les plus religieux des hommes. Vous ignorez pourquoi votre sabbat, votre circoncision ont été établis. Parce que vous mangez un pain sans levain, vous vous imaginez avoir accompli toute justice. Ce n’est pas là ce que demande le Seigneur notre Dieu. Si quelqu’un est parjure ou voleur, qu’il cesse de l’être ; s’il est adultère, qu’il fasse pénitence ; c’est alors qu’il célébrera le vrai sabbat, le sabbat le plus agréable à Dieu. Si quelqu’un n’a pas les mains pures, qu’il se lave dans l’eau et le voilà purifié.

XIII. Mais ce n’est pas à de semblables ablutions que vous renvoie Isaïe, pour vous purifier du meurtre ou d’autres crimes semblables ; toute l’eau de la mer ne serait pas capable de les effacer. Mais il annonçait déjà le seul bain salutaire, le seul véritable, celui de la pénitence, ce baptême qui purifie non par