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gore, que rien n’empêche que les corps après leur dissolution ne se recomposent avec les éléments subtils qui servirent à leur formation première ; mais bornons-nous à ces mots sur la résurrection.

XXXVII. Pour vous, grands princes, si pleins de bonté, de modération et de clémence, qualités que vous devez autant à la nature qu’à la philosophie, et qui vous rendent si dignes de l’empire, puisque j’ai confondu la calomnie et prouvé notre innocence et notre piété envers Dieu, qu’un signe d’approbation de votre part nous rassure. Quels hommes méritent plus d’être exaucés que ceux qui ne cessent de demander à Dieu que votre couronne passe du père au fils, ainsi que la justice l’exige, que votre empire s’affermisse, s’étende de jour en jour, que tout reconnaisse vos lois ! Nous sommes les premiers intéressés à votre bonheur, puisqu’il nous permettra de couler nos jours au sein de la paix et de voler sans obstacle à l’accomplissement de tous vos ordres.


DE LA RÉSURRECTION DES MORTS.

Toujours à côté du vrai on voit naître le faux ; ce n’est pas que le faux naisse du fond même et des principes de la vérité : il est imaginé par certains esprits qui cherchent à trouver dans la vérité même un germe d’erreur, afin de pouvoir plus sûrement la corrompre ; on peut s’en convaincre d’abord par l’exemple des philosophes qui se sont livrés à des recherches du genre de celles qui nous occupent, et par leur peu d’accord les uns avec les autres, ou avec ceux qui les ont précédés ; aussi quelle confusion d’idées sur le sujet que nous traitons ! Il n’est point de vérité que leurs attaques aient respectée ; l’essence de Dieu,