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les archives de Jérusalem la lettre écrite à Onias et faisant mention de leur commune origine. Ils ajoutèrent que cette origine commune était justifiée par leurs livres saints.

Si l’on prétextait que tout cela a été écrit par Josèphe sous Titus, c’est-à-dire longtemps après l’événement, on pourrait citer un passage de Thucydide, antérieur de près de trois cents ans à la lettre adressée à Onias, et dans lequel il dit que les Spartiates observaient fidèlement le sabbat, et qu’ils ne se battaient pas ce jour-là, ce qui leur était commun avec les Juifs, et ce qui ne pouvait leur être commun qu’avec eux parmi tous les peuples de l’antiquité.

Ainsi, les passages de Platon contenant des vérités chrétiennes appartiennent à l’ancien Testament, mais non pas au nouveau, ce qui est fort essentiel ; et comme Moïse et les prophètes sont de beaucoup antérieurs à Platon, et qu’il est certain d’ailleurs que les livres hébreux ont été traduits en grec longtemps avant Ptolémée-Philadelphe, il est bien clair qu’en ce qui touche ces passages, c’est le platonisme qui a copié le Christianisme.

Ce n’est que dans les nouveaux platoniciens d’Alexandrie, à partir de Plotin leur chef, qui vivait sous Galien, qu’on trouve des lambeaux du nouveau Testament, notamment tout le dogme de la Trinité. Or, comme le dogme de la Trinité existait dans le Christianisme depuis