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charité que vous nous avez donné. Et cependant, en fléchissant sous cette croix que les hommes vous ont imposée, avec quel zèle et quelle ardeur n’avez-vous pas maintenu les droits de la vérité, les saintes lois de l’Église et l’autorité qui vous était confiée ! Plein d’abnégation pour ce qui vous était personnel, gémissant et pleurant en silence sur les maux qui affligeaient la religion, également éloigné d’une résistance orgueilleuse et d’une soumission servile, vous avez été inébranlable au milieu des tempêtes publiques, et vous n’êtes sorti de cet état de calme et de mansuétude que lorsque vous y avez été contraint par des agressions injustes, par les invasions sur le dépôt divin commis à votre vigilance.

Ainsi, lorsque de nouveaux ariens ont entrepris d’usurper nos temples, vous avez dit comme le saint évêque de Milan : Tradere basilicam non possum, sed pugnare non debeo ; habeo arma, sed in Christi nomine ; habeo offerendi mei corporis potestatem, habemus tyrannidem, nostra tyrannia sacerdotis infirmitas est.

Lorsque le pouvoir a entrepris sur les droits de l’Église, vous vous êtes présenté et vous avez dit au pouvoir, à l’exemple de saint Ambroise : Ad imperatorem palatia pertinent, ad sacerdotem ecclesiæ. Publicorum tibi jus mænium commissum est, non sacrorum. Rogamus, Auguste, non pugnamus ; non timemus, sed rogamus.

Voilà les armes d’un Chrétien et d’un évêque ! voilà ses soldats ! Les malades que vous avez secourus, les orphe-