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mon et Mercure. Ammon, dans ses écrits, l’appelle un Être enveloppé de mystères ; quant à Mercure, il dit formellement : « Il est très-difficile de comprendre Dieu ; et si quelqu’un parvient à le comprendre, il ne pourra pas le définir. » Il est donc évident que l’on ne peut arriver à la connaissance du vrai Dieu et de la vraie religion que par les prophètes dont les enseignements sont les inspirations mêmes de l’Esprit saint.


DU LIVRE DE LA MONARCHIE.

L’homme, dans le principe, reçut avec l’intelligence le désir du bonheur. Il devait s’en servir pour arriver à la vérité et à la connaissance du culte que demande de lui le seul maître de toutes choses. Mais son élévation excita l’envie d’une puissance ennemie qui l’abaissa jusqu’au culte des idoles.

La superstition avec le temps passa dans les mœurs, et transmit l’erreur comme si elle eût été un bien de famille ou la vérité elle-même.

Il est du devoir d’un homme qui aime ses semblables, ou plutôt la Divinité, d’éclairer ceux qui jusqu’alors ont négligé l’étude la plus importante. La vérité trouve en elle-même assez

    temps ne nous offrent aucun événement, aucun personnage auxquels puissent convenir l’ensemble et les détails de la quatrième églogue.

    Il n’y a que les oracles sibyllins composés par les Juifs qui puissent faire comprendre comment Virgile a écrit cette églogue. Il suffit, pour être assuré de ce que nous venons de dire, de citer un passage d’Isaïe et de le comparer aux vers de Virgile : Tu modò nascenti puero. « Un petit enfant nous est né, dit Isaïe, etc. » » Cette espèce d’âge d’or prédit par Isaïe se trouve encore dans ces vers de Virgile : Jam nova progenies cœlo dimittitur alto, etc.

    On voit donc que les livres sibyllins étaient antérieurs à saint Justin, et que ce grand philosophe était autorisé à les citer.