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Demeurez ferme comme l’enclume qu’on frappe à coups redoublés.

C’est le propre d’un véritable athlète d’être mis en lambeaux et de vaincre. Il faut savoir tout supporter en vue de Dieu, pour mériter qu’il nous soutienne. Redoublez de vigilance, pesez la valeur du temps. Attendez celui qui est par-delà les temps ; c’est l’éternel, l’invisible, rendu visible pour nous ; l’impalpable, l’impassible, pour nous devenu capable de souffrir, pour nous livré à tous les genres de souffrances.

Que les veuves ne soient pas négligées, après Dieu vous êtes leur appui. Que rien ne se fasse sans votre volonté, et vous ne faites rien sans celle de Dieu. Aussi ne la contrariez-vous jamais, ferme comme vous l’êtes dans le devoir. Que les réunions soient fréquentes ; cherchez-y des yeux chacun en particulier ; ne repoussez pas avec dureté les esclaves de l’un et l’autre sexe ; que, de leur côté, ils ne s’enflent pas d’orgueil ; qu’ils servent, au contraire, leurs maîtres avec plus de zèle en vue de la gloire de Dieu, afin d’obtenir de lui la vraie liberté ; qu’ils ne désirent point celle dont nous jouissons, de peur de se trouver après les esclaves du vice.

Fuyez tout ce qui est mauvais, évitez même d’en parler. Dites à mes sœurs d’aimer Dieu, d’être tout à leurs maris de corps et d’esprit ; recommandez aussi à mes frères, au nom de Jésus-Christ, d’aimer leurs épouses comme Jésus-Christ aime son Église.

Si quelqu’un peut garder la continence, par honneur pour la chair de Jésus-Christ, qu’il la garde, mais à la faveur de l’humilité. S’il se glorifie, il meurt ; s’il se croit plus grand que l’évêque, il cesse de vivre.

Ceux qui veulent se marier ne le peuvent faire que du consentement de l’évêque ; c’est alors seulement que leur mariage sera selon Dieu et non selon la passion.

Que tout se fasse pour la gloire de Dieu ; que tous écoutent l’évêque, s’ils veulent que Dieu les écoute. C’est pour ceux qui sont soumis à l’évêque, aux prêtres, aux diacres, que je m’offre au Seigneur.