Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 1.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dialectique, la géométrie, la grammaire, la rhétorique et la philosophie de toutes les écoles, rassemblait autour de lui un concours prodigieux d’auditeurs, et que, par l’amorce des sciences humaines, il savait les attirer à celle de la religion.

« C’est Eusèbe, un des plus doctes écrivains qu’il y ait jamais eu, si estimé par son érudition, et dont les écrits supposent des recherches immenses. »

À ceux que nous venons de nommer, et qui ont tous été les défenseurs de la religion contre les Juifs et les païens, il faut joindre encore d’autres apologistes, Théophile d’Antioche, Arnobe, Lactance, surnommé le Cicéron chrétien ; Minutius Félix, qui brilla dans Rome par l’éloquence de ses plaidoyers, et qui, après avoir embrassé la religion chrétienne, composa pour sa défense un beau dialogue que nous avons encore. Nommer ici saint Irenée, saint Cyprien, saint Cyrille d’Alexandrie, saint Basile, saint Athanase, saint Grégoire de Naziance, saint Chrysostôme, saint Jérôme, saint Ambroise, saint Hilaire, saint Augustin, saint Grégoire le Grand, c’est nommer des hommes dont les ouvrages comme les vertus sont consacrés par la vénération des siècles. Ne soyons donc pas étonnés qu’un écrivain célèbre, dans le discours préliminaire qu’il a mis à la tête de la seconde partie de son Cours de littérature, ait dit : « Il s’en fallait de beaucoup que