Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 1.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.

reille n’a point entendu, le cœur de l’homme n’a point conçu quels biens Dieu tient en réserve pour ceux qui espèrent en lui. »

Que de bonheur renfermé dans les dons de Dieu ! qu’ils sont admirables, ô mes bien-aimés ! La vie avec l’immortalité, la splendeur avec la justice, la vérité avec la liberté, la foi avec la confiance, la continence avec la sainteté : trésors de grâce que nous trouvons ici-bas.

Mais que de biens sont préparés dans l’avenir à ceux qui placent en Dieu leur espérance ! Le Dieu de sainteté, le père de tous les siècles, en connaît seul la grandeur et l’excellence. Oh ! faisons tous nos efforts pour être du nombre de ceux qui vivent dans cette attente et veulent avoir part aux dons qu’il a promis ! Et comment parviendrons-nous, mes frères, à ce bonheur ? Nous l’obtiendrons, si notre esprit est toujours ferme dans la foi ; si nous cherchons ce qui plaît, ce qui est agréable à Dieu ; si nous faisons tout ce qui est conforme à sa volonté sainte ; si nous suivons le chemin de la vérité, rejettant loin de nous l’injustice, l’iniquité, l’avarice, les disputes, les fraudes et les ruses, les murmures et les médisances, la haine de Dieu, l’orgueil et l’ostentation, la fausse gloire et l’amour de la vanité.

Car ceux qui font le mal sont odieux au Seigneur ; et non-seulement ceux qui le font, mais encore ceux qui l’approuvent.

Voici ce que dit le Seigneur, c’est Dieu qui parle à l’impie : « Est-ce à toi qu’il appartient de parler de mes décrets ? Pourquoi ta bouche annonce-t-elle mon alliance ? Tu hais l’ordre, et tu as rejeté ma parole derrière toi. Quand tu voyais un séducteur, tu courais à lui ; tu as partagé l’héritage des adultères.

« Tu as rassasié ta bouche de malice, et ta langue a préparé la fraude. Tranquillement assis, tu parlais contre ton frère ; tu couvrais d’opprobre le visage de ta mère. Voilà ce que tu as fait ; et je me suis tû ! Ton iniquité m’a jugé semblable à toi ; je t’accuserai, je t’exposerai à tes propres yeux.

« Comprenez maintenant, vous qui oubliez le Seigneur, de peur que je ne vous saisisse ; et personne ne vous délivrera. Le