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Jacob, humblement soumis, sort de son pays pour échapper à son frère, se retire chez Laban, devient son serviteur, et les douze sceptres d’Israël sont remis entre ses mains.

Interrogez les faits séparément et avec attention ; alors vous comprendrez toute l’étendue des dons que Dieu a répandus sur nous par ce patriarche :

De lui sont sortis les prêtres et les lévites qui servent devant l’autel du Seigneur ; de lui est né, selon la chair, le Seigneur Jésus ; de lui sont descendus les rois, les princes, les chefs du peuple, par la tribu de Juda ; et les autres tribus, dont il est aussi la tige, n’ont pas été sans gloire. Dieu lui avait fait cette promesse : « Ta race sera aussi nombreuse que les étoiles du ciel. »

Toutefois ces saints patriarches n’ont acquis tant de gloire et de grandeur, ni par eux-mêmes, ni par leurs œuvres, ni par tout le bien qu’ils ont pu faire, mais par la volonté de Dieu seul.

Et nous aussi, appelés à la connaissance de Jésus-Christ, grâce à cette même volonté, si nous sommes justifiés, ce n’est point par nous-mêmes, ni à raison de notre sagesse, de notre intelligence ou de notre piété, ni par aucune œuvre sainte, faite avec un cœur pur, mais par la foi dont le Dieu tout-puissant s’est toujours servi pour justifier tous ceux qu’il a sauvés. À lui la gloire dans tous les siècles !

Que ferons-nous donc, mes frères ? Faut-il pour cela cesser de faire le bien, abandonner les œuvres de charité ? Jamais Dieu ne l’approuverait. Portons-nous, au contraire, avec zèle et ardeur à tous les genres de bonnes œuvres.

Est-ce que le divin ouvrier, le maître de toutes choses, ne s’applaudit pas lui-même dans ses œuvres ?

Les cieux ont été affermis par sa suprême et souveraine puissance, et embellis par son incompréhensible sagesse.

Il a séparé la terre de l’eau qui l’environne ; il l’a consolidée comme une tour inébranlable, en lui donnant pour base sa volonté ; et tous les animaux qui s’y trouvent ont reçu de lui l’ordre de l’habiter.