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Quel est l’homme qui veut la vie, qui soupire après les jours de bonheur ? Préservez votre langue de la calomnie et vos lèvres des discours artificieux ; éloignez-vous du mal et faites le bien ; cherchez la paix et poursuivez-la sans relâche. Les yeux du Seigneur sont ouverts sur les justes ; ses oreilles sont attentives à leurs cris. Mais le regard de sa colère est sur ceux qui font le mal ; il efface de la terre jusqu’à leur souvenir. Les justes ont poussé des cris, et le Seigneur les a exaucés et les a délivrés de tous leurs maux. »

Les maux des pécheurs sont sans nombre ; mais le Seigneur environne de sa miséricorde ceux qui espèrent en lui.

Père de bonté et de miséricorde, il a des entrailles de charité pour ceux qui le craignent, et il répand ses grâces, si douces, si suaves, pleines de charité, sur ceux qui s’approchent de lui avec un cœur droit.

Soyons donc sans défiance, sans incertitude sur la grandeur et la richesse de ses dons.

Loin de nous le langage de ces hommes dont parle l’Écriture :

« La misère est le partage de ceux qui ont le cœur double et incertain, et qui disent : Oui, voilà ce que nous entendions répéter par nos pères ;

« Nous sommes parvenus à la vieillesse, et rien de tout cela ne se réalise pour nous. »

Ô insensés ! comparez-vous à un arbre. Supposez la vigne : elle bourgeonne d’abord ; un bouton se montre, puis la feuille, ensuite la fleur ; après cela un raisin d’abord vert et acerbe, puis enfin mûr et parfait.

Vous voyez comme, en peu de temps, le fruit de cet arbre est parvenu à sa maturité ; aussi certainement s’accomplira, dans peu et tout à coup, la volonté de Dieu ; témoins ces paroles de l’Écriture :

« Le Seigneur, le Saint que vous attendez, viendra bientôt dans son temple. »

Voyez, mes bien-aimés, comme le Seigneur place sans cesse sous nos yeux des preuves de cette résurrection, dont il nous a donné les prémices dans Jésus-Christ, son fils, en le rappelant