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La vérité catholique ayant été annoncée par Moïse et par les prophètes, publiée par Jésus-Christ, enseignée par les apôtres, a été développée et formée en un corps de science par les saints Pères.

Comme ils ont été placés plus près des sources de la foi, ils y ont puisé une plus profonde intelligence des vérités de la religion, une sagesse plus éclairée, une éloquence plus vive et plus pénétrante. « En les comparant aux auteurs modernes, ces grands hommes, dit Bossuet, sont nourris de ce froment des élus, de cette pure substance de la religion ; et pleins de l’esprit primitif qu’ils ont reçu de plus près et avec plus d’abondance, souvent ce qui leur échappe et sort naturellement de leur plénitude est plus nourrissant que ce qui a été médité depuis. »

« Quelle suite d’illustres personnages, a dit M. l’évêque d’Hermopolis, se présentent à nos regards dans les six premiers âges de l’Église chrétienne !

« C’est saint Justin, philosophe platonicien, distingué par son savoir et par la beauté de son esprit ; qui, malgré les préjugés de l’éducation, les périls qui environnaient la profession du Christianisme, dépose au pied de la croix la vaine sagesse des écoles, embrasse l’Évangile, en devient l’apologiste et finit par en être le martyr.

« C’est Tertullien, né dans le sein du paganisme,