Bien. Ah, je ſuis ſans inquiétude. — Roſalide & Clarinde, on vous attend, allez.
Cla. (à Bienfaiſante.) Quoi ! ſans vous ?
Bien. Oui ; dans la crainte de gêner les ſuffrages, ma ſœur & moi nous reſterons ici ; allez, mes enfants.
Cla. Venez, ma chere Roſalide, & n’oubliez pas les promeſſes que j’ai reçues de vous —
Ros. (en lui donnant le bras.) Ah, ſans le ſort & les Fées qui me forcent à vous diſputer le trône, qu’il me ſeroit doux de céder à vos vertus !
Cla. Ah, perſonne plus que Clarinde ne vous en juge digne !
Bien. Allez, mes chers enfants, montrer à l’aſſemblée qui vous attend, non deux rivales, mais deu amies, trop nobles, trop ſenſibles, pour que l’intérêt ou l’ambition puiſſe jamais les déſunir.
Ros. Donnez-moi votre bras, chere Clarinde. (À part en s’en allant.) Je tremble, & puis à peine me ſoutenir, (Elles ſortent, Zulmée les ſuit.)