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SCENE ii.

MÉLINDE, CÉNIE, IPHISE.

Ces deux dernières reſtent à la porte en ſe cachant le viſage.

Mél. 
Les pauvres petites n’oſent approcher, elles craignent que leurs figures ne me faſſent horreur.

Cén. (en pleurant.) Allons, ma ſœur, il faut bien qu’elle nous voye.

Iph. Avancez la première.

Cén. Je n’oſe.

Mél. (à part.) Feignons de ne les pas connoître. (Haut.) Mes enfants ne viennent point, je vais les aller chercher.

Cén. Entendez-vous, Iphiſe ?

Iph. Je vois que la Fée ne l’aura pas prévenue ſur notre malheur.

Cén. Elle nous regarde & ne nous connoît pas

Iph. Comment le pourroit-elle, dans l’état où nous ſommes ?

Cén. Cruelle Fée !

Mél. (s’approche en leur adreſſant la parole.) Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

(Iphiſe & Cénie s’approchent d’elle en pleurant toutes deux.)