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renfermeront tout ce que l’art & la nature peuvent offrir de plus beau, & dont vous ſerez la ſeule ſouveraine.

Zir. Reprenez vos donc, & daignez me ſouffrir où vous êtes.

Pha. Non, ne mépriſez point le dernier hommage — d’un ſentiment ſi vrai ; adieu, Zirphée, penſez quelquefois au malheureux Phanor. (Il ſort.)

Zir. (ſeule.) Arrêtez, arrêtez — il m’échappe ; Phanor, Phanor, en vain je l’appelle — ô Ciel ! une terreur ſecrete glace mes ſens, & me rend immobile — ſon dernier hommage, que ſignifient ces mots myſtérieux ? Que vouloit-il dire ? — Je frémis — des idées confuses viennent troubler tout-à-coup mon imagination. — Cette boîte qu’il m’a laiſſée malgré moi, contient peut-être l’explication du preſſentiment qui m’accable — je n’oſe l’ouvrir. (Elle la poſe ſur une table.) Ah ! courons chercher Phanor, lui ſeul peut me tirer du trouble affreux où je ſuis.



SCENE iv.

PHÉDIME, ZIRPHÉE.

Phé.


Zirphee, où courez-vous ?

Zir. Ah ! Pedime, avez-vous vu Phanor ?