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ſcurité dans ce que je dis ; mais, ſi vous voulez, je tâcherai de m’expliquer mieux.

Dor. Il ſuffit. La ſuite vous fera voir que j’ai eu l’intelligence de vous comprendre. Mais quelqu’un vient. (À part, en regardant Toinette.) Voilà une dangereuſe petite créature, il faut la faire chaſſer d’ici.



SCENE vi.

DORINE, TOINETTE, LUCIE.

LUCIE.

(Lucie entre en courant ; elle jette ſon carton ſur une table.)


Ah ! je ſuis toute eſſoufflée ! — Mon Dieu, quel monde il y a là-dedans ? Ah, ma chere amie, la jolie robe que je viens de voir.

Dor. À qui ?

Luc. À Madame de Bercy. C’eſt une robe à la Polonoiſe tout ſimplement ; mais elle eſt garnie de fleurs de pêchers, avec un goût, une grace — Et puis des fleurs de pêchers, on n’en a pas encore vu. Oh, cela eſt charmant ! — Elle a bien de l’imagination, Madame de Bercy.

Dor.Il ſeroit à deſirer ſeulement qu’elle fût un peu plus jolie.