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Léontine.
Eh ! pourquoi m’avez-vous caché si long-temps vos sentimens secrets ? Doutiez-vous de mon cœur ? N’étiez-vous pas bien sûr qu’il partageroit toutes vos peines ?
Le Vicomte.
Ah ! si j’avois pu le croire, il y a deux ans que j’aurois parlé.
Léontine.
Je dois me plaindre d’une telle réserve : elle est offensante & cruelle.
Le Vicomte.
Offensante ! Non, croyez qu’elle ne l’est pas. Un obstacle insurmontable me forçoit au silence : d’ailleurs je voulois me guérir.
Léontine.
Dites-moi, sans doute vous êtes aimé ?
Le Vicomte.
Ah ! je n’ose m’en flatter encore : mais enfin je suis moins malheureux.