dit lui-même qu’il ne prendra cette faveur que pour un témoignage d’indifférence ? Que risquez-vous à l’accorder sous cette condition ? Pourquoi le désespérer par une rigueur si déplacée ? En vérité ce seroit une cruauté que je ne vous pardonnerois pas.
Mais il continuera les mêmes soins que j’ai voulu fuir.
Votre départ a dû lui prouver qu’ils ne vous touchoient pas. Il sait là-dessus à quoi s’en tenir. N’ajoutez pas à ce malheur celui de le convaincre de votre aversion : vous cesseriez d’être juste & raisonnable.
Mais si, satisfait de n’être point haï, il s’obstine à me suivre, à m’aimer, le dois-je souffrir, & pourrai-je m’en plaindre, après avoir perdu un moyen si facile de l’éloigner pour toujours ?
En accordant ce qu’il desire, vous ne vous