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lui fit obtenir une place d’envoyé auprès d’un prince d’Allemagne : il resta trois ans dans cette cour étrangère ; ensuite il revint dans sa patrie ; il s’y maria : Mulcé lui fit épouser une riche héritière, parente de sa femme. Cette jeune personne étoit aimable, simple, sans prétention ; elle avoit une instruction solide, et plusieurs talens agréables ; car je ne prétends pas nier qu’il soit impossible de savoir peindre et jouer des instrumens, et d’être raisonnable ; mais dans ce dernier cas, on regarde seulement ces arts charmans comme des délassemens : on en parle, on les cultive sans y attacher une grande importance ; on n’hésite point à les négliger ou même à les sacrifier à ses moindres devoirs. Enfin, Dalidor connut le bonheur ; mais il ne devint heureux qu’après avoir souffert beaucoup de peines, et dans l’âge mûr ; et Mulcé le fut constamment toute sa vie.


FIN DU QUATRIÈME VOLUME.