Page:Genlis - Nouveaux contes moraux et nouvelles historiques, tome 3, 1802.pdf/453

Cette page a été validée par deux contributeurs.
449
Mlle DE CLERMONT

Cependant, la maladie de M. de Melun ne fut ni dangereuse ni longue, mais sa convalescence donna de vives inquiétudes ; Une toux opiniâtre fit craindre pour sa poitrine qui parut sérieusement attaquée. Mademoiselle de Clermont consulta, sur l’état de M. de Melun, son médecin qui déclara que le malade ne pourroit se rétablir qu’en passant l’hiver dans les provinces méridionales. Aussi-tôt mademoiselle de Clermont écrivit à M. de Melun, pour exiger positivement qu’il partît sans délai : on étoit aux derniers jours de l’automne. L’état où était M. de Melun, lui fournit un excellent prétexte de renoncer à l’ambassade d’Angleterre. Il partit pour le Languedoc, il y passa tout l’hiver, il y rétablit parfaitement sa santé, et revint à Paris, sur la fin du mois de mai, au moment où M. le Duc et mademoiselle de Clermont partaient pour Chantilly : M. de Melun fut du voyage. Avec quelle joie mademoiselle de Clermont se retrouva à Chantilly avec M. de Melun ! Après deux ans d’un amour com­battu, d’un amour éprouvé par le temps