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LE BONHOMME.

à table. Elle se hâta de descendre, et sachant que madame de Béville étoit encore dans sa chambre, elle y fut avec M. de Férioles. Madame de Béville, rayonnante de joie et de fierté, et dans la plus élégante parure, étoit debout devant un miroir ; elle renvoya ses femmes : alors, les deux amans, de la meilleure grace du monde, la félicitèrent sur son mariage ; complimens auxquels le bon Férioles ajouta un éloge sincère du chevalier, ce qui surprit et toucha tellement madame de Béville, qu’elle l’embrassa, et lui dit avec attendrissement les choses les plus aimables ; ensuite elle ouvrit son écrin, elle en tira de superbes bracelets de diamans, et des boucles d’oreille qu’elle donna à sa nièce avec beaucoup de grace. On vint avertir que le dîner étoit servi. On trouva dans le salon trois ou quatre personnes qui arrivoient de Paris. Madame de Béville les prit à part pour leur confier son mariage : enfin, on se mit à table. Le baron n’arriva que sur la fin du dîner. Il se plaça à côté d’Isaure, et lui dit tout bas