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DÉROUTÉ.

la seule de Franconville qui ne fût pas habitée, et que l’on laissoit l’écriteau pour mieux déguiser l’intrigue. Rosenthall voit un cordon de sonnette, il sonne, une vieille femme survint, qui, se contentant d’entr’ouvrir la porte, et d’avancer un peu la tête, demande ce qu’on veut : louer cette maison, répond Rosenthall. — Si vous avez lu l’écriteau, vous avez vu qu’il faut s’adresser à Paris, rue du Bouloi. À ces mots, la vieille referma brusquement la porte ; et Rosenthall eut beau sonner encore, frapper à coups redoublés, on ne répondit plus. Rosenthall, furieux, fut contraint de s’éloigner. En rentrant au château, il rencontra Victorine qui en sortoit : elle avoit l’air triste, et paroissoit chercher quelque chose, il se douta bien du sujet de son inquiétude, il auroit essayé de la faire parler, si Darmond qui survint ne se fût pas emparé de lui, pour lui conter la plus ennuyeuse affaire et la plus embrouillée, tout en se promenant dans le jardin. Darmond s’exprimoit posément et pesamment, son récit dura plus d’une heure. Rosenthall,