Page:Genlis - Nouveaux contes moraux et nouvelles historiques, tome 2, 1804.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONTES MORAUX.

LE MALENCONTREUX,
ou MÉMOIRES D’UN ÉMIGRÉ,
Pour servir à l’Histoire de la Révolution[1].



Recevons tous ceux qui nous offrent du service et du travail. (Histoire de Charlemagne, par M. Gaillard. Tome I.)


Mes aventures ne sont pas extraordinaires, mon caractère n’est point romanesque, mon esprit est fort commun, et je n’ai point éprouvé de grands revers : je ne me suis jamais caché dans des cavernes, je n’ai été ni violemment persécuté, ni poursuivi, ni obligé de me déguiser en vieillard, ni sauvé par l’adresse et l’amour d’une héroïne ; il ne m’est arrivé que de petits événemens très-simples et

  1. Un journaliste a eu la bonhomie de trouver dans cette plaisanterie une prétention sérieuse ; il a dit très-gravement du sujet, que des contes ne doivent point servir à l’histoire.