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une part sincère à notre bonheur ; et Ida, se livrant naïvement à sa joie, répétoit à chaque minute, en me serrant la main : Ah ! que je suis heureuse !

« Le lendemain, notre bonne hôtesse se chargea du soin d’habiller et de parer Ida, qui, mise avec goût, parut charmante à tous les yeux. Elle sortit en voiture, pour aller dans la rue Guillaume faire part de son mariage à la femme qui devoit s’intéresser si vivement à son sort. La lingère eut, ainsi que l’hôtesse, une visite et un beau présent, et le soir je soupai tête-à-tête avec Ida.

« Il fut décidé que notre mariage se feroit sans aucune cérémonie dans mon salon ; et que nous n’aurions, à notre repas de noce, que notre pasteur et les quatre personnes que j’avois invitées.

« La veille du jour solennel, Ida me demandant comment elle devoit s’habiller le lendemain : Ida, lui répondis-je, nous n’aurons pour témoins que quelques amis qui savent tous les détails de votre histoire ; ainsi, ce que j’ai à vous proposer ne doit pas vous paroître très-