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LE MARI INSTITUTEUR[1].
L’Amour est un maître excellent
Dans toutes les leçons qu’il donne.
Regnier-desmarais.
« Non, mon cher ami, disoit le commandeur
de Valrive au baron d’Olmar,
non, ne cherchez point un gouverneur
pour votre fils ; cet emploi vous appartient ;
ne le cédez point. — Mais j’ai fait
de si mauvaises études, j’ai si peu d’instruction…
— Eh bien ! vous lui donnerez
des maîtres ; mais c’est à vous de former
son cœur : vous avez de l’esprit naturel,
de bons principes ; vous connoissez
le monde, vous êtes un excellent père,
c’est tout ce qu’il faut. — J’aime cet enfant
avec passion. — Alors soyez bien tran-
- ↑ Une comédie de Shakespeare, intitulée Catharina and Petrucchio, a donné l’idée de ce conte. On a fait d’autres caractères, et des scènes tout-à-fait différentes : les personnages et la fable de ce récit sont d’invention, mais le fonds du sujet est pris de la pièce angloise.