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LE MALENCONTREUX.

gine que ces ouvrages ont été composés avec l’intention de plaire à tout le monde : c’est une encyclopédie de tous les principes bons et mauvais qui existent. Chacun, suivant son goût, en peut tirer un extrait satisfaisant. Il y a de l’obligeance dans cette idée ; mais comme il est fatigant de feuilleter tous ces gros volumes pour chercher ce qui se rapporte à sa manière de penser, il me semble que, pour la commodité des lecteurs, les philosophes auroient dû classer leurs principes dans un ordre qui eût épargné ces recherches ; par exemple, avec ces indications : pour les royalistes, pour les anarchistes, pour les libertins, pour les gens vertueux, d’autant mieux que ce dernier article ne formeroit qu’une bien petite partie de l’ouvrage. Je n’ai jamais beaucoup aimé l’extrême variété qui n’est bonne que pour les gens ennuyés et pour les malheureux. Le bonheur se compose d’une suite d’actions et de sensations continuellement répétées et renouvelées ; simplicité et monotonie, voilà en général ce qui le