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LE MALENCONTREUX.

de ces fermes, où l’on nous proposa d’aller voir une charmante maison de campagne, nouvellement bâtie, nous dit-on, par un riche particulier qui ne l’avoit point encore habitée. On nous y conduisit. C’étoit, à l’extérieur, une très-petite chaumière, mais l’intérieur réunissoit tout ce que la plus élégante simplicité et le meilleur goût peuvent offrir de plus charmant et de plus recherché. Un petit bois, un pré, un verger, un jardin potager, et une basse-cour, étoient renfermés dans cet enclos. J’enviai, en soupirant, le bonheur de celui qui possédoit une telle habitation. M. Smith se disposoit à sortir de cette ravissante petite maison, lorsque, revenant sur ses pas, il observa que nous n’avions pas vu un cabinet qu’il indiqua, et dont la porte étoit fermée à clef. Notre conducteur tira la clef de sa poche, et la lui donna. M. Smith ouvre la porte, et me fait passer le premier : j’entre ; et le premier objet qui me frappe, est un grand tableau à l’huile : je le regarde, et je reconnois, avec un saisissement inex-