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MÉMOIRES DE MADAME LA COMTESSE DE GENLIS



Le premier mois de mon séjour à Berlin fut un véritable enchantement pour moi ; je revis toutes mes connaissances et tous mes amis, qui me témoignèrent encore plus d’empressement qu’au premier voyage : chacun s’occupa de mon amusement, et on me mena au spectacle, on me fit faire des parties charmantes dans les environs. Nous allâmes jusqu’à Sans-Souci, où j’allai recueillir une quantité de souvenirs du grand Frédéric ; et en parcourant ces appartemens, dont on avait respecté les meubles et toutes les vieilleries, je me confirmai dans l’idée que j’avais depuis long-temps, que les aperçus et les réflexions prétendues philosophiques de certains auteurs, dans lesquels leurs partisans trouvent tant de profondeur, ne sont en général que des niaiseries et des faussetés. M. de Volney, dans un de ses ou-