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moi ce placet, je ne le perdrai pas. Et se retournant vers la jeune paysanne, elle l’invita à revenir au château dans la soirée, car sa jolie figure et son air abattu faisoient pressentir que sa demande devoit être intéressante. Le placet fut lu dans la calèche ; il contenoit la plainte naïve et touchante d’une jeune fille séduite et abandonnée par un valet de pied de la princesse. Qu’elle fut bien inspirée, cette jeune fille, en présentant son placet ce jour-là ! elle l’avoit terminé par cette phrase : Si votre altesse m’abandonne,