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spirer une passion violente, combattue et concentrée au fond de l’ame depuis plus de deux ans. Ses transports étonnèrent mademoiselle de Clermont, et lui causèrent une sorte de timidité qui se peignit sur son visage. Ce mouvement n’échappa point à monsieur de Melun ; il étoit à ses genoux, il tenoit ses deux mains dans les siennes. Tout à coup il se releva, et se jetant sur une chaise, à quelques pas d’elle : « Oui, dit-il, d’une voix étouffée, vous avez raison de me craindre, je ne suis plus à moi-même…… je ne suis