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J’ai vécu sur les bords heureux que la Loire baigne et fertilise ; dans ces belles campagnes, dans ces bocages formés par la nature, l’amour n’a laissé que des traces légères, des monumens fragiles comme lui, quelques chiffres grossièrement ébauchés sur l’écorce des ormeaux, et pour traditions quelques romances rustiques, plus naïves que touchantes. L’amour seulement a plané sur ces champs solitaires ; mais c’est dans les jardins d’Armide ou de Chantilly qu’il s’arrête, c’est là qu’il choisit ses adorateurs,