Quoi ! dit l’auteur,
Je ne pourrai trouver d’Alembert précieux,
Dorat impertinent[1], Condorcet ennuyeux,
Et Thomas assommant, quand sa lourde éloquence
Souvent, pour ne rien dire, ouvre une bouche immense !
La bouche immense de M. Thomas est une expression très-plaisante, et qui peint à merveille l’emphase de cet écrivain. Nous avons bien encore quelques auteurs qui ouvrent aussi des bouches immenses pour dire pompeusement des trivialités, ou pour se louer eux-mêmes, ou pour débiter des phrases inintelligibles.
— J’ai dîné aujourd’hui avec M. de Rhullière. Il a beaucoup d’esprit ; mais la manie de tirer des résultats piquans des plus petites choses, le fait souvent tomber dans la puérilité. Il me semble que son esprit a plus de finesse que
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Dorat n’étoit ni académicien, ni encyclopédiste.
Note de l’éditeur.