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Le jour de mon départ pour Braine, j’ai déjeûné avec madame de Puisieulx, chez madame d’Egmont la jeune[1]. Cette dernière, quand elle n’est pas souffrante ou préoccupée, est aussi agréable à entendre qu’à regarder ; son esprit ressemble à son charmant visage, il est rempli de grâces et de finesse. Durant cette conversation, madame d’Egmont m’a confirmée dans l’opinion que j’avoi sur le testament du cardinal de Richelieu, elle nous a dit que le maréchal de Richelieu avoit écrit et répété à Voltaire qu’il étoit inconcevable qu’il s’obstinât à révoquer en doute l’acte le plus authentique, dont l’original existoit, etc. ; mais qu’à tout cela Voltaire avoit répondu que, dans cette occasion, la vérité étoit si peu vraisemblable qu’il ne se rétracteroit point.

Comment se fait-il qu’un homme, avec une jolie figure, infiniment d’es-

  1. Fille du maréchal de Richelieu.