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y retrouvâmes tous les villageois, et la fête se termina par un bal champêtre où j’eus le plaisir de voir danser Tobie avec Lina. Les jours suivans, je retournai dans la prairie ; j’y trouvai toujours mes deux bons vieillards, assis l’un à côté de l’autre, sous l’abri du rocher, s’entretenant de leur jeunesse, et surtout de leurs enfans. Lina lui apportoit exactement, à l’heure accoutumée, des fruits et du laitage. Tobie n’y étoit plus ; mais Lina jetoit toujours les yeux sur le rocher, et voyoit, avec un vif intérêt, l’amitié mutuelle des deux vieillards, c’étoit pour elle un doux présage. En effet, j’ai su depuis, que les vieillards avoient joui du bonheur de célébrer les noces de Lina et de Tobie, et que Lina est aujourd’hui la plus tendre, la plus heureuse des épouses et des mères.


FIN.

DE L’IMPRIMERIE DE CONSTANT-CHANTPIE,
RUE SAINTE-ANNE, N°. 20.