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rompre, la sympathie du malheur l’attache pour jamais à cette jeune infortunée… Il prend ses tablettes, il écrit quelques lignes, et les présente à l’enfant qui, par bonheur, savoit lire, et même écrire. Alors la conversation s’établit entr’eux. Darmance apprend que l’enfant, appelé Léon, est le frère de la belle Herminie, que cette dernière a le pied droit démis, qu’elle souffre beauconp, et qu’il est impossible qu’elle puisse regagner sa maison, qui n’est cependant qu’à un demi-quart de lieue. Après cette explication, Darmance écrivit, et fit lire à Léon ces mots : Conduisez-nous au lieu que vous habitez. Ensuite il prit dans ses bras Herminie, quoiqu’elle se débattît un peu ; et, chargé de ce doux fardau, il se mit en marche. Au bout d’un quart d’heure, Léon s’arrêta devant une petite maison isolée, placée sur la lisière du bois. On frappe ; on entend aussitôt les aboiemens d’un gros chien, et le pas