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les Souvenirs de Louis-le-Grand et de sa Cour, sont plus intéressons que ceux du règne de Louis xv. Quant aux Souvenirs de madame Necker, le public les a jugés d’une manière qui a pu paroître sévère aux partisans de l’auteur, mais qui n’est qu’équitable : j’ose même dire que, sans la réputation si méritée de cette femme célèbre, sans la pureté de sa conduite et de sa vie, ce triste ouvrage eût fait beaucoup de tort à son caractère dans l’opinion de toutes les personnes sensibles : on n’eût point excusé celle qui se permet la critique et la moquerie la plus piquante sur son amie au lit de la mort, et à laquelle elle avoit prodigué tant d’éloges et les assurances d’une si tendre et si vive affection[1]. On eût été révolté de ce ton méprisant avec lequel l’auteur parle souvent des gens de sa société, et même de ses amis[2] :

  1. Madame Geoffrin.
  2. Entr’autres, du comte d’Albaret, homme très-estimable, rempli de talens agréables, et