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mens déplorables, et des héroïnes qui, n’ayant pour tout sentiment qu’un amour effréné, finissent par se tuer.

Mais madame Cotin a fait une satire des femmes auteurs beaucoup plus amère ; elle ajoute que se faire imprimer est pour les femmes un tort et un ridicule[1] ; qu’une femme qui se jette dans cette carrière ne sera jamais qu’une pédante, qu’il semble que le temps quelle donne au public soit toujours pris sur ses devoirs. Ce morceau, fort extraordinaire lorsqu’il est fait par une femme qui a consacré toute sa vie à écrire des romans, est terminé par une critique plus dure encore contre les femmes qui ont écrit sur l’éducation : tout cela est singulier. Au reste, ce roman d’Amélie, malgré

  1. Oui, un tort bien grave quand on veut renverser tous les principes sacrés de la morale, et un ridicule bien grand quand on écrit de certaines phrases.