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rien témoigner, s’entend avec sa cousine pour persuader à Frédéric que Claire ne l’aime plus ; Frédéric à promis de ne pas se tuer, mais il tombe dans une langueur qui le réduit à l’extrémité ; Claire de son côté est mourante, mais toujours très-dévote, elle attend tout de la bonté de Dieu ; c’est là, dit-elle, le manteau dont les malheureux doivent réchauffer leurs cœurs[1]. Enfin Frédéric apprend qu’on le trompe, et que Claire meurt d’amour pour lui ; alors il s’échappe, on veut en vain le retenir ; dans son féroce délire, il écrase tout ce qui s’oppose à sa fuite… Il retourne chez Claire, il la trouve expirante sur le tombeau de son père ; il est lui-même mourant, pâle, éperdu, couvert de sueur et de poussière. Ils sont tous les deux si changés qu’ils

  1. Voilà une pensée religieuse toute neuve ; car on n’a jamais dit que la bonté divine est un manteau qui réchauffe les cœurs.