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son, l’Émile, le Siècle de Louis XIV, l’Histoire de Charles XII[1], le Voyage d’Anacharsis, etc. Ces écrivains moururent ; la révolution vint, l’éloquence des tribunes acheva de tout brouiller et de tout gâter. Aux yeux des nouveaux littérateurs qui s’élevèrent en foule, l’emportement ou l’exagération furent les seuls caractères de la sensibilité, le galimatias fut appelé de la profondeur, et l’on ne trouva du génie que dans la bizarrerie et l’extravagance. Ce déplorable état de la littérature, loin d’avoir produit une véritable décadence, : ne fut qu’une crise salutaire. Les excès politiques de la révolution ont servi à faire mieux sentir le prix inestimable d’un gouvernement ferme, équitable et paternel ; les excès littéraires dont on vient de parler ont ouvert les yeux sur le danger

  1. On ne cite ces ouvrages comme d’excellens modèles ; que relativement au style.