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de l’influence des femmes

der à la comtesse : celle-ci s’engagea à les rendre le lendemain ; elle fit fondre tous ces bijoux, sans respect pour les jlevises que l’inconstance destinoit à sa fivale, et elle n’envoya au roi qu’un lingot d’or.

François Ier acquit aussi le talent de faire des vers : on dit que, se trouvant un jour dans le château d’Arthus Gouflier de Boissy, autrefois son gouverneur, il s’amusa à feuilleter un livre sans lequel madame de Boissy avoit dessiné les portraits de plusieurs personnes illustres. Le roi fit des devises pour chaque portrait, et il composa et écrivit sous celui d’Agnès Sorel ces vers si connus :

Gentille Agnès, plus d’honneur tu mérite,
La cause étant de France recouvrer,
Que ce que peut dedans un cloître ouvrer,
Close nonain ou bien dévot hermite.

Cette cour si brillante par la galanterie, la bravoure chevaleresque et la gaîté, en attirant en France les savans,