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sur la littérature.

mour-propre d’auteur, profondément Liesse, lui fit adopter en secret les nouvelles opinions ; elle eut des conférences avec des théologiens protestans ; et tandis que le roi son frère, avec un zèle odieux que l’évangile réprouve, poursuivoit inhumainement les protestans, Marguerite, qui n’auroit dû que les protéger contre une persécution barbare, se livroit à leurs erreurs. Cependant, sur la fin de sa vie, elle ouvrit les yeux, et revint sincèrement à la vérité. La même prétention à l’esprit lui fit aussi pousser beaucoup trop loin la complaisance que peut avoir une sœur, une amie. Ce fut elle qui, à la prière de François Ier, composa toutes les devises d’amour des bagues et des bijoux dont ce prince fit présent à la comtesse de Châteaubriant. Par la suite, la duchesse d’Etampes, nouvelle favorite, voulut avoir ces belles devises, devenues célèbres à la cour, et le galant François Ier eut la cruauté de les faire deman-