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ornée de la pourpre et du diadème, entourée de toutes les séductions humaines, il semble qu’elle soit personnifiée ; on la voit dans toute sa perfection, victorieuse au milieu de ses plus beaux triomphes, revêtue d’une puissance divine, et de tout l’éclat qui doit l’environner.

La cour de saint Louis offroit la réunion et le modèle de tous les sentimens les plus touchans, et de toutes les vertus les plus sublimes ; la tendresse maternelle, la piété filiale, l’amour conjugal, l’amitié fraternelle, la justice, la clémence, la bonté, la douce et populaire affabilité. Là les courtisans, toujours imitateurs, n’avoient qu’un noble moyen de parvenir aux honneurs et à la fortune, celui de conformer leurs mœurs à celles de leur souverain. Pour plaire à Louis, il falloit faire tout ce qui plaît à la Divinité ; son autorité se confondoit avec celle de la conscience.

Cette cour ne fut ni triste, ni même