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sexe et renoncent à tous leurs droits, etc.

Cet arrêt est d’autant plus foudroyant, qu’il est formel, absolu, sans adoucissement, sans aucune exception… Quoi ! madame de la Fayette, madame de Lambert, madame de Graffigny, ces femmes charmantes, d’une conduite si irréprochable, d’un talent si distingué, abjurèrent leur sexe en devenant auteurs, et ne méritoient plus d’égards ! On ne pensoit pas ainsi dans le temps où elles ont vécu. À quoi doivent donc s’attendre les femmes auteurs qui n’ont ni ce rare mérite, ni cette considération personnelle ? Elles seront donc poursuivies, injuriées, bafouées impitoyablement et sans relâche ! Et celles qui auroient eu le