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à l’effet de la critique comme le ton de malveillance, et l’ironie le donne toujours. Plus la critique est délicate, polie, plus elle paroît ménagée, et plus elle porte coup. Le lecteur va beaucoup plus loin que le critique, s’il peut croire qu’il ménage celui qu’il censure. Une teinte d’exagération aux éloges mettroit le comble au poids des critiques ; ce soin de les contre-balancer les rendroit plus piquantes. Je ne propose point un art perfide, je propose d’adopter, dans les écrits, la grâce, l’urbanité, la politesse dont rien ne dispense dans la société et dans la conversation.

Il est étrange que dans une classe où l’éducation a été plus soignée, où les études ont été meilleures, des hommes bien nés, et distingués