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reconnoît pour tel. La censure alors doit être sérieuse ; la sévérité n’est point offensante, la raillerie l’est toujours dans cette occasion ; l’ironie, c’est-à-dire la moquerie, n’est bien placée que lorsque l’on critique un ouvrage ridiculement écrit, ou qui contient des principes dangereux, ou lorsque l’auteur, en parlant de lui-même, montre sans pudeur un orgueil révoltant. Car, comme le dit un ancien cité par Pascal : Rien n’est plus dû à la vanité que la risée ; hors ces trois cas, il est injuste, il est du mauvais goût de joindre de petites moqueries à des éloges mérités : mais on veut être toujours piquant, on n’a qu’une manière, et l’on est commun.

Après les injures, rien ne nuit