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SUR LES FEMMES.

souvent surpassés dans plusieurs ouvrages d’un autre genre. Aucun homme n’a laissé un recueil de lettres familières que l’on puisse comparer aux Lettres de madame de Sévigné et à celles de madame de Maintenon ; la Princesse de Clèves, les Lettres Péruviennes, les Lettres de madame Riccoboni, les deux derniers romans de madame Cotin, sont infiniment supérieurs à tous ceux des romanciers français, sans en excepter ceux de Marivaux, et moins encore les ennuyeux et volumineux ouvrages de l’abbé Prévôt. Car Gilblas est un ouvrage d’un autre genre ; c’est la peinture des vices, des ridicules produits par l’ambition, la vanité, la cupidité, et non le développement