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ADÈLE ET THÉODORE,
ou
LETTRES SUR L’ÉDUCATION.



LETTRE PREMIÈRE

Le Comte de Roſeville au Baron.



Vous n’imaginez pas, mon cher Baron, le plaiſir que votre lettre m’a cauſé ; ce que vous mande M. d’Aimeri, au ſujet de mon jeune Prince, me flatte véritablement ; car les éloges indirects ſont les ſeuls qui puiſſent faire quelqu’impreſſion. M. d’Aimeri s’étonne ſur-tout de la facilité avec laquelle il s’exprime, & de l’application qu’il met à tout ce qu’il fait. Vous avez vû comment j’ai ſu lui apprendre à bien parler, il a pris cette habitude en jouant & en s’amuſant ; à