Page:Genlis - Adele et Theodore tome 1.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

cette tendreffe si vive que vous me connoiffez pour mes enfans, j’attends d’eux le bonheur de ma vie, & je me consacre entièrement à leur éducation. J’aurai l’air peut-être, aux yeux du monde, de faire un sacrifice éclatant & pénible ; on m’accusera auffi fans doute de fingularité & de bizarrerie, & je ne fuis que conséquent. Je ne puis dans cette lettre vous développer toutes mes idées, elles ont trop d’abondance & d’étendue ; quand je ferai arrivé à B… je vous écrirai avec le-détail que vous êtes en droit d’attendre de ma confiance & de ma tendre amitié. Soyez bien sûr, mon cher Vicomte, que je ne perdrai point de vue le projet si doux que nous avons formé, & qui doit resserrer encore les nœuds qui nous unifient. En dérobant l’enfance de mon fiJs aux exemples du vice, en devenant son gouverneur & son assis, n’est-ce pas tràvatuer pour vous aihfi que pour moi, puisque là vertu seule’peut le rendre digne du bonheur que vous lui destihez > Adieu V^ïion cher Vicomte, donnez-subi de vos nouvelles, ne vous pressez pospt de me juger, & sur-tout ne me condanliiezlpas avant de connoî ; tre toutes les raisons qui peuvent motiver ma conduite. ; … :’.