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par un parent, ni par un ami de la personne qui les déclaroit, ni par un membre de l’assemblée. La médaille représentoit d’un côté une couronne de laurier et d’immortelles, avec ce mot, Persévérance, et de l’autre ces paroles : Prix de vertu. Il y a eu en tout quatre médailles de données : j’en ai eu une ; et en outre, quand nous avons été au nombre de cinquante, on m’en a décerné une pour récompense des services que j’avois rendus à l’ordre. Chaque chevalier et chaque dame étoient obligés de prendre une devise. Chaque chevalier se choisissoit un frère d’armes, et chaque dame une amie. Pour ne point causer de jalousie parmi mes amies, ma mère me permit de la prendre pour la mienne. Les dames, à volonté, prenoient ou ne prenoient pas un chevalier ; et, lorsqu’on en prit, il fut toujours choisi de manière à ne pas donner lieu à de malignes interprétations. Mon frère et M. d’Osmont, neveu de celui du Palais-Royal, furent les premiers chevaliers que nous reçûmes. Mon frère prit M. d’Osmont pour frère d’armes. Notre troisième chevalier fut le duc de Lauzun ; et les premières dames, ma mère, mesdames d’Harville, de Jumilhac, et