des billets remplis d’éloges de d’Alembert et de M. de Marmontel. Outre toutes ces pièces, je fis encore le Bailli, pièce tout-à-fait comique, dans laquelle Pulchérie, qui joua le bailli, fut ravissante. Cette pièce, qui fit rire aux éclats, ne se trouve point dans le Théâtre d’éducation. Elle a été perdue d’une manière
et qui m’avoit procuré une des plus douces impressions que j’eusse éprouvées de ma vie. »
Non, ce que j’ai senti ne peut être un prestige ;
Non, j’ai su trop bien en jouir,
Et si l’on doute d’un prodige,
Comment douter de son plaisir ?
Les drames ingénus, composés pour l’enfance,
Où l’art, soumis à l’innocence,
Se défend les ressorts qu’ailleurs il fait mouvoir,
Avec tant de réserve ont-ils tant de pouvoir ?
Ton art, belle Genlis, l’emportant sur le nôtre,
Ne fait parler qu’au sexe, et charme l’un et l’autre.
Que tes tableaux sont vrais dans leur simplicité !
Tu peins pour des enfans, mais la maturité
Et se reconnoit et t’admire ;
Le miroir où tu les fais lire
Sur nous de tes leçons réfléchit la clarté.
Jamais, jamais la vérité
N’exerça sur les cœurs un plus aimable empire.
Mais je parle à l’auteur de ses succès brillans,
Quand je puis applaudir au bonheur d’une mère !
Je suis bien sûre de te plaire,
En te parlant de tes enfans