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a été depuis dans le ministère ; il me remit à l’étude de l’italien, qu’il savoit parfaitement, et dont, malgré toutes ses occupations, il eut l’extrême bonté de me donner régulièrement des leçons deux fois la semaine, pendant six mois. Je n’ai jamais connu personne d’un caractère aussi obligeant ; il étoit d’une adresse extrême, il savoit faire des montres comme un horloger ; il se chargeoit de nettoyer et de raccommoder celles de ses amis ; en outre il tournoit, et il faisoit d’ailleurs mille jolies choses. Un jour, qu’il arriva chez moi, il me trouva occupée à faire garnir de fleurs, en ma présence, par ma femme de chambre, et une fille de boutique de ma marchande de modes, une robe que je voulois absolument avoir pour le

    loges marines et contribua aux progrès de la navigation par les expériences qu’il fit et la publicité qu’il donna à ces expériences. Il resta peu de temps au ministère ; Louis XVI l’y appela le 27 octobre 1790, et six mois après il donna sa démission ; c’est alors qu’il fut nommé gouverneur du dauphin : les événemens de 1792 le forcèrent à se retirer. Il a publié plusieurs ouvrages et laissé en manuscrit le commencement de l’histoire générale des navigateurs de tous les peuples. Né à Lyon en 1738, mort à Paris le 18 août 1810.

    (Note de l’éditeur.)